Petite cigarette en bord de Meuse pour se refaire l'histoire de cette journée. Ainsi, je me souviens en vrac de ce pneu enfin réparé, de ce coup de fil trop court à Xavier, de cette vilaine morsure de chien comme une dernière mauvaise surprise, de cette belle et improbable discussion avec Mina sur les séparations et l'importante nécessité de se retrouver bien seul en se sentant pourtant bien seul, de ces trajets plus lents sous un ciel bleu de bleu, du choix de quitter l'autoroute plus loin pour me donner le plaisir de repasser par les villages du haut de la vallée, de l'installation de mon père de retour d'hôpital, de la visite d'Antoine frère aîné de ma mère et de sa femme "tu viens nous dire bonjour quand tu veux dans notre beau Condroz" , de deux sauts à la pharmacie Davoise où la pharmacienne m'accueille avec sa douce brutalité ardennaise, d'un saut au Carrefour et du petit signe de bien loin à Pascal coincé à une caisse voisine, d'un wifi qui fonctionne du tout premier coup, de ma chambre d'antan rapidement rangée d'où je peux enfin écrire et lire, de Dominique A qui accompagne l'écriture, du choix du Vieil homme et la mer dans la bibliothèque paternelle... Alors je quitte le clavier, je redescend et me prépare à une petite marche en bord d'eau, comme il ya 15 ans, comme à chaque détour par Lustin.
samedi, mars 18, 2006
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2 commentaires:
Je l'ai déjà dit, je crois, les lieux ne vivent que parce que des gens les ont habité. Heureux de savoir ton père en meilleure santé.
J'ai parfois l'impression d'avoir donné vie à bien des lieux... mais celui-ci est bien particulier. On peut encore y entendre encore les cris des quatre fils et il se remplit bien souvent de ceux de trois petits-fils...
Un grand merci, c'est agréable de le savoir à la maison, plus que 12 semaines de remise en forme...
j'espère que vous vous portez bien tous les deux.
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