Long chatt avec l'amie Cécile ce soir... Où l'on parle sereinement d'une douleur originelle, celle d'une séparation très ancienne, peut-être celle d'un père absent trop longtemps et même laissé pour mort, à des milliers de kilomètres.
Cette douleur quel qu'en soit l'origine est encore une sorte de faille en moi. La crainte de perdre un être aimé peut parfois me crisper, me rendre quelque fois maladroit. Cette crainte est naturellement infondée - rien à voir avec la confiance - , c'est juste une stupide petite chose qui est là, qui se nourrit d'elle même. Elle n'enlève rien à la réalité du sentiment, vraiment rien. Ce n'est jamais la peur qui nourrit l'amour.
Cette crainte ancienne, j'ai décidé de la maîtriser pour pouvoir donner mieux, plus sereinement, plus justement. Pour être le meilleur de moi-même.
Chacun transporte son petit démon, celui d'une peur ancestrale qui crispe de perdre, celui d'une éducation trop exigeante qui crispe peur de mal faire, celui d'un manque d'amour primitif qui promène de bras en bras...
Les démons sont là pour être combattus, chaque nouveau jour permet heureusement d'être meilleur qu'hier. Alors je respire profondément face au petit démon, pour finalement le dompter tout en douceur, de manière à donner encore plus d'amplitude au bonheur... patience et confiance.
Pour clôturer : ce texte a été écrit sans crispation, comme une petite confession, sans douleur, comme un texte salvateur. D'ailleurs, une fois écrit doit-il être publié? De l'avoir écrit, j'ai l'impression d'avoir déjà bien dompté... Mais comme j'y ai trimé près de deux heures - par petites touches, rassurez-vous ;-) - , je vais le laisser.
ps : je ne veux pas d'un nouveau moi, je veux juste être plus serein ... je veux rester tendre et attentioné, je ne veux pas devenir envahissant, la frontière est ténue tu sais, mais d'importance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire