Hier soir

On s'est retrouvé au 44, le resto de Jean-Philippe, à manger des escargots en entrée, une côte à l'os au gros sel grosse comme une assiette et dans l'incapacité de prendre un dessert, à boire du vin italien et français, blanc ensuite rouge! Et puis, peut être un peu gêné d’être les derniers à occuper les lieux, on a glissé vers la grand place, pour s'installer en terrasse et continuer ces discussions interminables.
Celle sur sa vie pas assez remplie, qu’elle n’arrive plus a remplir, depuis des années de solitude courageuse, cette solitude de fille-mère qui maintenant se sent si mère-seule ! Vivre seule, travailler seule, acheter une maison seule... ne plus être capabale de penser qu'on peut être aimée, qu'on peut séduire, que le corps peut encore recevoir et donner la tendresse... Delphine, ça fait 12 ans que ja la connaîs... avec sans doute dix années de solitude!
Celle - la discussion - sur Pauline son amie qu’elle ne comprend pas toujours !
Celle sur ma vie pas assez calme ! Trop de mouvements de ces derniers mois ! Trop de très beau… suivi bien vite d’un trop de douleurs, ces fichues douleurs reçues et engendrées ! Trop de trop vite, le chemin a été bien trop chaotique... plus envie de tout ça, pas pour l'instant! C’est ainsi ! Repos de l’âme et du corps !

Quel contraste... sa vie, ma vie et pourtant on en rigole, on n'en pleure pas, on raconte on constate, on est sans doute trop las pour encore en pleurer!

Et puis vers 2h00, la pleine lune nous a raccompagné jusqu’à sa voiture et puis … ciao Delphine !