lundi, février 13, 2006

Des mères célibataires qui ont deux enfants une semaine sur deux.

Elles m’impressionnent ces dames, j’ai d’ailleurs une énorme tendresse pour elles.

Pour comprendre, regardez-les bien…

Les légères traces de la douleur des dernières années ont gravé un visage qui les rend simplement belles, une sorte d’émotion de la peau. Elles doivent être naturellement belles, pas le temps de faire autrement. Elles portent aussi sobrement les marques de l’enfantement, des marques si attendrissantes qu’elles cachent trop souvent. Leurs mains connaissent tout : les attaques des produits vaisselle, le goudrons d’une roue changée, le plastique des claviers, la chaleur de la terre, le pouvoir de la caresse et surtout la tendresse des petits doigts de leurs marmots. Regardez-les embarquer cette marmaille dans leur voiture en O (Peugeot, Volvo…) où les rehausseurs laissent de profondes traces dans le tissu, où les restes des goûters côtoient des livres abandonnés… où le siège passager reste souvent si net. Observez-les le samedi matin, deux enfants et un caddy, les meilleurs produits au meilleur prix. Elles connaissent tous les trucs et astuces pour nourrir et habiller fièrement leurs petits bouts. Et elles bossent les dames, question d’équilibre… pas seulement financier. Elles planifient: activités, boulot, école, shopping, vacances...
Et puis, une semaine sur deux elles cherchent leur marque chez des amies, une sœur, un parent, des confidents… Elles décompressent sans doute, elles cherchent certainement.

1 commentaire:

Julie a dit…

Comme je t'ai dit, Fabrice, je ne retrouve plus mes mots. Depuis quelques jours.
Seul le silence me réconforte.

Mais, comment te faire savoir alors - démunie de paroles- que j'ai beaucoup aimé ton texte? Comment te dire qu'il ne faut pas oublier ces 'collègues devenus amis' chez qui ces dames peuvent laisser leur marque? Comment?