Pas facile d'écrire sur ses modèles... surtout quand je sais que mon propre père va sans doute lire ce texte. Alors je commence par ceci : un père n’est pas un modèle, ce serait si lourd à porter, un père est un père.
Je vais ainsi plancher sur ma mémoire très très lointaine, ces deux modèles sont des fondamentaux, ceux du début, des dix premières années.
L’un est le modèle des toutes jeunes années – disons jusqu’à quatre ans, l’autre prend le relais assez vite. Ils ont comme points communs une élégance – de vrais beaux hommes avec une vrai gueule de gars - et une distinction très naturelle, un sens du devoir hors du commun, des vies pleines de projets. Ce sont de vrais aristocrates de la vie. L’un et l’autre ont combattus le cancer, le premier a survécu, le second non.
Le premier est ce qu’on appelle un ‘père blanc’, il était le seul homme blanc de la mission du nord-est Zaïrois où mes parents enseignaient. Cet homme connaît la foi et aime les hommes (aussi les femmes ;-) tant mieux). Il a connu bien des guerres. Il a survolé l’Afrique aux commandes de son petit coucou. Cet homme s’est occupé de moi comme un père lorsque le mien a été malade. Je l’ai revu il y a quelques années, je voudrais à nouveau le rencontrer avant qu’il n’ait rejoint son au-delà… il n’est plus si jeune, je ne dois pas traîner.
Le second était le premier voisin Lustinois. Assureur- à La Louvière - au business très florissant, il avait choisi les bords de Meuse pour passer ses week-ends. Une homme juste et exigeant. Plein de projets jusqu’au dernier souffle. Il a terminé sa vie à Lustin, avec un poumon artificiel. Il portait une fine moustache tout en distinction, une élégance très british. Il m'aimait beaucoup, je le lui rendais bien.
Je sais c'est un peu court, mais tout celà est bien loin... alors c'est décidé, ce texte va s'enrichir avec le retour des souvenirs. Il va vivre.
Merci à K. et M. je pense vous devoir tant de choses
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